France: Projet de loi égalité F/H : les droits des femmes doivent être préservés
Communiqué de presse de la Coordination française pour le Lobby européen des femmes (CLEF)
[CLEF, Paris, 23 Janvier 2014] La CLEF ne peut que se réjouir de la victoire de notre Ministre des droits des femmes, en séance à l’Assemblée Nationale hier. En effet, elle a obtenu qu’un accès à l’IVG libre et remboursé figure dans la nouvelle loi sur l’Égalité F/H pour toutes les françaises mineures et majeures sans qu’elles soient contraintes de justifier d’un état de détresse.
Cependant, un autre droit lié à la maternité est menacé par le futur projet de loi de la famille, qui sera présenté par la Ministre, Dominique Bertinotti au Conseil des ministres en avril pour être débattu le second semestre.
Cette loi donnerait obligation à toute femme souhaitant accoucher sous X de donner son nom sous secret afin de pouvoir systématiquement révéler son identité à l’enfant dès l’âge de 18 ans. Ce n’est pas la première fois que des tentatives pour faire basculer la loi d’un accouchement dans l’anonymat vers une obligation d’accoucher dans la discrétion sont lancées, les deux dernières étant en 2012 avec la proposition de loi de Madame Barèges et la remise en question de l’anonymat devant le Conseil constitutionnel en 2012.
Il a été démontré cliniquement en France et statistiquement dans une étude européenne que le droit d’accoucher dans l’anonymat et la gratuité réduit la mortalité et la morbidité néonatale. La possibilité de recevoir un accueil et un accompagnement prénatal dans l’anonymat garantit de donner la vie dans des conditions sanitaires qui protègent la santé et la vie des bébés et des femmes.
Nous refusons la disparition de l’accouchement sous X. C’est une possibilité de plus pour toute femme de disposer de son corps et de choisir ou non de devenir mère, comme il en est pour la contraception et l’IVG.
Battons-nous pour sauvegarder cette trilogie de la maternité !