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Concours mini-miss : une loi pour la Belgique

[Femmes Prévoyantes Socialistes (FPS), membres du Conseil des Femmes Francophones de Belgique, Bruxelles, le 20 septembre 2013]

Les FPS saluent la décision du Sénat français concernant les concours de mini-miss et souhaitent que La Belgique prenne de mesures juridiques équivalentes. Les concours de beauté reposent sur un principe : la capacité de séduction plutôt qu’une quelconque compétence particulière, sportive ou artistique.
En Belgique, la plupart de ces concours ressemblent à des kermesses et peuvent dans ce cadre prendre des allures bon enfant, mais quels sont les messages véhiculés par de telle manifestation?

Les concours de mini-miss hyper sexualisent les petites filles, en font des objets, les contraignent à séduire, à se dandiner, à offrir leur corps en pâture au voyeurisme des adultes : positions lascives, maquillage outrancier, … les fillettes sont parfois invitées à danser et à dire quelques mots…histoire de faire semblant d’attendre d’elles, comme on le fait pour leurs ainées, qu’elles aient aussi quelque chose dans la tête ! Les enfants y sont jugés sur des critères subjectifs : la beauté, le charme, la prestance…autant d’éléments indépendants sur lesquels ils ne peuvent pas (ou peu) agir.

Certes, les enfants aiment jouer aux adultes, mais c’est une chose de laisser les petits garçons jouer à « papa » et les petites filles à « maman », c’est en une autre de les projeter de force, consciemment ou pas dans le monde des adultes, de les considérer comme tel et de leur faire endosser (déjà !) toutes les préoccupations que les clichés sexistes imposent aux femmes: contrôle permanent de son image, dictature de la minceur, maquillage, longues séances de coiffure et d’essayages, obligation de sourire etc.

Et puis, il y a les autres petites filles, qui regardent celles qui montent sur scène et qui n’ont même pas accès aux podiums parce qu’elles n’ont pas un visage d’ange, ou qu’elles ont le cheveu triste, le teint terne, quelques boutons, quelques kilos en trop... Elles sont « déclassées » ! Les jeunes qui ne se reconnaissent pas dans les critères de beauté peuvent développer des problèmes de faible estime de soi, pouvant aller jusqu’à la dépression et parfois même au suicide. L’envie de ressembler aux modèles peut également engendrer des comportements à risque et des troubles alimentaires.

Les Femmes Prévoyantes Socialistes demandent que chez nous aussi ces concours soient interdits pour que les fillettes puissent croire en leur avenir affectif quel que soit leur physique, qu’elles puissent rester des enfants et qu’elles puissent continuer à jouer et à apprendre !

Contact presse : Joëlle Sambi Nzeba - Tél : 02 515 04 09.

Téléchargez le communiqué ici.

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