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Le LEF présente son rapport sur les Femmes dans les conseils d’administration en Europe et réclame une directive européenne

[Bruxelles, le 29 février 2012] Le Lobby européen des femmes (LEF) a publié le 29 février son rapport sur les progrès, les manques et les bonnes pratiques en ce qui concerne la présence des femmes dans les conseils d’administrations des entreprises européennes. Le rapport qui s’intitule « Femmes dans les conseils d’administration – d’une allure d’escargot à un bond de géant » (EN) a été présenté lors d’un débat qui a rassemblé des intervenants de tous horizons – Parlement européen, États membres de l’UE, monde du travail et association pour les droits des femmes – afin de discuter de l’état des lieux et de mettre en évidence leurs demandes pour les actions à prendre par la Commission européenne.

Au vu des conclusions du rapport, présenté quelques jour savant que la Vice Présidente de la Commission européenne Viviane Reding révèle si les États membres et les entreprises ont fait des progrès suffisants ou si des mesures européennes sont nécessaires, le LEF réclame une directive européenne afin d’assurer la parité dans les conseils d’administration dans toute l’Europe

Ainsi que le souligne la Secrétaire Générale du LEF, Cécile Gréboval, “Il y a un an, la Vice Présidente Reding a mis à l’ordre du jour l’égalité hommes-femmes dans les Conseils d’administration et a encourage les mesures d’auto-réglementation. A ce jour, son « Engagement pour les Femmes dans les Conseils d’administration » a été signé par seulement 24 entreprises. En analysant les chiffres du rapport du LEF, nous voyons que cette expérience doit être complétée par des mesures contraignantes au niveau de l’Union européenne ».

“La majeure partie des progrès vers une parité réelle dans les conseils d’administration ont été faits en France, où une législation sur les quotas a été mise en place l’année dernière. Pour des changements radicaux en Europe, il faut des actions décisives similaires au niveau de l’UE. La Commission européenne doit saisir cette chance unique d’assurer un processus décisionnaire économique plus efficace et diversifié en proposant une directive européenne sur la parité dans les Conseils d’administration » ajoute Mme Gréboval.

Les membres de la table ronde sont tombés d’accord pour dire que les progrès sont trop lents et qu’une intervention de l’Union européenne serait effectivement nécessaire.

La parlementaire européenne Marije Cornelissen, qui a été rapporteur pour l’opposition concernant le rapport du Parlement européen sur les Femmes et la direction d’entreprise, a rappelé que « l’été dernier, le Parlement européen a demandé à la Vice Présidente Reding de proposer en 2012 une directive européenne, incluant des quotas si les mesures prises par les entreprises et les États membres sont considérés comme insuffisants. Le moment est venu de faire le point sur les progrès. Je lui demande de respecter la parole donnée et de prendre en compte l’avis du Parlement européen. L’auto-règlementation a eu son temps. Si cela est insuffisant, des mesures contraignantes sont nécessaires. Nous ne pouvons pas attendre encore 50 ans pour que les femmes soient représentées de façon équitable dans les postes décisionnels des entreprises.

Sabine de Béthune, la Présidente du Sénat belge et l’instigatrice de la loi belge sur les quotas, a dit : « si la représentation des femmes au niveau des conseils d’administration des entreprises cotées en bourse dépendaient uniquement des compétences et des qualifications, nous n’aurions pas à tenir cette conférence. Les femmes ne doivent pas se sentir embarrassées, ni les hommes se sentir offensés par la législation sur les quotas. Les quotas sont un moyen légitime de réaliser une représentation équilibrée des femmes et des hommes dans la société. »

La représentante des entreprises dans la table ronde était la responsable diversité de BNP Paribas Fortis, Claire Godding. Elle a expliqué ce que le monde des affaires doit faire afin que le changement vienne de l’intérieur. « Les quotas peuvent changer rapidement la composition des conseils d’administration. Cependant, le monde des affaires doit changer de l’intérieur, afin de s’assurer que, en plus d’atteindre un meilleur équilibre des sexes à tous les niveaux, la prochaine génération de dirigeants aura un bon équilibre vie professionnelle-vie privée et un meilleur mélange des compétences « masculines » et « féminines ». Les femmes peuvent contribuer à ce changement. Les femmes dirigeantes de demain ne doivent pas avoir à mener les vies des responsables d’entreprise d’aujourd’hui. Elles peuvent co-créer de nouvelles règles, qui bénéficieront aux hommes comme aux femmes. »

Petter Sørlien, conseiller pour l’égalité et la non discrimination à la Mission de la Norvège auprès de l’UE, a présenté l’expérience norvégienne de mise en œuvre d’une loi sur les quotas. « Le quota de genre norvégien n’est pas inclus dans la loi sur l’égalité, mais dans la loi sur les entreprises – et c’est donc un des meilleurs exemples de prise en compte de la perspective de genre. Si vous voulez un changement radical et immédiat pour plus de femmes dans les conseils d’administration, mettre en œuvre une loi sur les quotas permettra d’avancer pour un meilleur équilibre femmes-hommes dans les processus de décisions économiques. »

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