Prostitution : nous, hommes, avons la solution. Osons la masturbation !
[Paris, le 20 novembre 2012] Le collectif Zéromacho fait partie de ABOLITION 2012, groupement de 50 associations mobilisées pour rappeler que la prostitution est une violence faite aux femmes.
À la veille de la Journée internationale contre les violences faites aux femmes, le réseau Zéromacho - des hommes contre la prostitution réaffirme son soutien à la résolution Bousquet-Geoffroy visant à l’abolition de la prostitution, et à la volonté de la Ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, d’aboutir en ce sens.
- Parce que la prostitution n’est pas une relation sexuelle libre entre individus consentants mais une violence rendue possible par un système économique reposant sur la contrainte.
- Parce que dans ce système, les personnes prostituées ne sont pas des individus proposant un rapport sexuel mais des produits.
- Parce que dans ce système, les « clients » de la prostitution ne sont pas des individus mus par des désirs sexuels mais par un marché.
- Parce que le moteur et la raison d’être de ce système, ce n’est pas la sexualité, mais l’argent.
- Parce que seul-es les pauvres sont prostitué-es.
- Parce qu’un billet, aussi gros soit-il, n’effacera jamais une violence.
- Parce que, quand on parle des « acteurs » de la prostitution, on oublie les producteurs : les proxénètes et les réseaux du crime organisé.
- Parce que la sexualité, avec ses infinies possibilités, ne perdra rien avec l’abolition de la prostitution.
La réalité de la prostitution, ce n’est pas le libertinage, c’est la misère et le crime organisé.
- Des trois principaux trafics illégaux (dont les armes et la drogue), la traite d’êtres humains est le plus rémunérateur et le moins puni.
- L’entrée dans la prostitution se fait très jeune, souvent avant la majorité.
- 90% des personnes prostituées sont victimes de réseaux de proxénètes et de passeurs.
- La majorité connait des problèmes de dépendance alcoolique et de toxicomanie. Leur espérance de vie est celle d’un sdf.
À tous ceux qui ne veulent voir dans le système prostitueur qu’une dimension sexuelle, à tous ceux qui affirment qu’elle n’existe que pour répondre aux prétendus « besoins irrépressibles » des hommes, nous répondons : Osons la masturbation, les plaisirs, le désir, le sexe… Refusons la prostitution. Payer, c’est imposer une violence ! Ce sont des hommes qui le disent
Contact presse :
Pour Zéromacho : Fred Robert : 06 89 98 67 83
Pour Abolition 2012 : Claire Quidet : 06 41 91 27 22