[Déclaration du commissaire européen László Andor, chargé de l’emploi, des affaires sociales et de l’inclusion, Bruxelles, le 8 mars 2014] Ces dernières décennies, nous avons pu constater que des progrès sans précèdent ont été accomplis, tant dans l’amélioration des droits des femmes que dans l’élargissement des opportunités pour les femmes dans tous les secteurs professionnels. Cependant, cela ne veut pas dire pour autant que l’égalité a été atteinte.
Les femmes s’en tirent toujours moins bien que les hommes sur le marché de l’emploi. En moyenne, les femmes travaillent davantage à mi-temps, sont surreprésentées (ou sous-représentées) dans certains services ou professions, perçoivent des salaires inférieurs, ont moins de possibilités de trouver un emploi et touchent donc des pensions inférieures. Même si l’écart entre les femmes et les hommes s’est légèrement réduit ces dernières années, cette situation est principalement due au fait que la plupart des secteurs majoritairement masculins ont été touchés par la crise.
Je suis convaincu que, si l’on veut réaliser des progrès vers l’égalité entre les femmes et les hommes, il faut créer des possibilités, tant pour les femmes que pour les hommes, et lutter contre la discrimination entre les femmes et les hommes sur le marché de l’emploi. Cela nous permettra de passer d’un modèle où l’homme assure les revenus de la famille et la femme s’occupe du ménage à un autre modèle où la femme et l’homme rapportent de l’argent et s’occupent du ménage tous les deux. Pour ce faire, nous devons mettre en place des lieux de travail avec des modalités flexibles de travail, promouvoir des mesures incitatives pour répartir les tâches domestiques au sein du couple et rendre accessible les services d’accueil à l’enfance plus longtemps. Concilier le travail et la vie de famille est souvent perçu à tort comme un sujet ne concernant que les femmes. Nombreux sont les hommes qui désirent consacrer du temps à leurs enfants ou aux tâches domestiques, mais peuvent se heurter à certains obstacles, comme la culture des heures de travail prolongées et le manque de flexibilité des contrats d’emploi. Un marché de l’emploi qui permette une répartition des tâches domestiques plus équitable au sein du couple en encourageant plus d’hommes à travailler à mi-temps ou à prendre un congé parental pourrait aider à réduire l’écart femmes-hommes en matière d’emploi.
Enfin, un changement décisif aura lieu seulement lorsque nous prendrons conscience que l’égalité entre les femmes et les hommes est un sujet qui nous concerne tous, et pas seulement une minorité d’entre nous.
C’est la raison pour laquelle j’ai signé la campagne 50/50 qui demande la représentation égale des femmes et des hommes dans toutes les institutions européennes. À l’occasion de la journée internationale des femmes 2014, j’invité toutes celles et ceux qui soutiennent l’égalité entre les femmes et les hommes à se joindre à cette initiative.
Veuillez trouver la Déclaration commune en anglais ici.
Veuillez trouver tous les partisans de la campagne 50/50 et la Déclaration commune ici.
