[Bruxelles, 13 novembre 2012] Le colloque de l’Université des Femmes, association belge membre de la Coordination belge pour le Lobby européen des femmes (LEF), organisé le 13 novembre sur la question du handicap, de l’égalité et de la sexualité, a permis de mettre en exergue les problématiques liées à la vie sexuelle, affective et relationnelle des personnes handicapées. L’un des enjeux qui a particulièrement fait objet de débat est celui de l’ « assistance sexuelle ». Pierrette Pape, Chargée de politiques au LEF, a modéré ce séminaire riche en réflexions et information.
Les présentations des professionnel-le-s travaillant auprès des personnes handicapées ont mis en évidence les défis qui se posent autant pour les parents que pour les soignants dans l’accompagnement des personnes handicapées dans leur vie affective, sexuelle et relationnelle. Il semble que les personnes entourant les personnes handicapées doivent avant tout faire face à leurs propres représentations et préjugés. Tou-te-s étaient d’accord pour rappeler que cette question doit être prise à bras le corps par la société entière, et non pas laissée à la responsabilité seule des professionnel-le-s souvent en manque de ressources humaines et financières.
Maudy Piot, présidente de l’association Femmes pour le Dire, Femmes pour Agir, qui est aussi membre de la Coordination française pour le LEF, a rapporté la parole des femmes en situation de handicap. Elle a rappelé les violences dont sont victimes les femmes en situation de handicap, deux fois plus à risque que les femmes valides. Concernant la vie affective et sexuelle, elle considère tous les êtres humains comme des êtres pensants et désirants, et refuse donc les justifications au recours à l’ « assistance sexuelle », qui peuvent ghettoïser les personnes handicapées au lieu de leur permettre d’aller vers l’extérieur et la rencontre. « Il n’y a rien de plus précieux que le corps de l’autre, on ne devrait jamais s’abaisser à vendre son corps ». Elle a conclu le colloque en rappelant que pour que les personnes en situation de handicap puissent être « comme tout le monde », il faut les écouter et travailler vers un vrai changement sociétal.
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