La revanche d’une athlète que l’on a humiliée
[CLEF, Paris, le 19 juillet 2012] Il faut féliciter l’Afrique du Sud d’avoir choisi Caster Semenya comme porte-drapeau de l’équipe olympique sud-africaine à l’occasion de la cérémonie d’ouverture des Jeux de Londres.
Belle revanche pour cette jeune femme qui, à la suite à sa victoire en sur le 800 m championnat de 2009, avait fait l’objet d’une humiliante enquête de féminité. Les conditions déplorables de l’annonce de cette enquête, motivée par la morphologie de l’athlète et par son niveau de performances sportives, avaient fait le tour du monde et provoqué, à juste titre, un émoi considérable en Afrique du Sud.
A travers la souffrance imposée à Caster Semenya on découvre toute l’injustice qui résulte de la suspicion manifestée à l’égard de l’identité sexuelle des sportives de haut nouveau femmes, dès lors qu’elles ne correspondent pas aux stéréotypes auxquels toute femme est censée correspondre.
Comme l’écrit Elsa Dorlin dans la préface du livre remarquable « les tests de féminité dans les compétitions sportives : une histoire classée ? » (Anaïs Bohuon, ed iXe) ; « Les tests de féminité ont surtout et finalement servi à exclure (les compétitrices) purement et simplement des privilèges sociaux et symboliques de la performance sportive »
Annie Sugier, Présidente de la Ligue du Droit International des Femmes,
Olga Trostiansky, Présidente de la CLEF (Coordination du Lobby Européen des Femmes)
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