France - Protestations contre la présence du Premier ministre français lors de la cérémonie de canonisation du Pape anti-avortement
[Communiqué, Paris, le 17 avril 2014] L’annonce est déjà choquante en soi dans un pays laïque et républicain.
Elle l’est davantage encore du fait que l’un des deux papes canonisé sera Jean-Paul II, celui-là même qui porte la lourde responsabilité de l’échec de la conférence internationale « population et développement » (Nations-Unies, Le Caire, 1994) sur un point fondamental: la reconnaissance du droit des femmes à accéder à des services sûrs d’avortement
Jouant de son aura internationale, mobilisant ses réseaux diplomatiques grâce au statut d’observateur dont dispose le Vatican aux NU, le pape polonais, viscéralement obsédé par la question de l’avortement, n’hésita pas à s’allier avec les pires théocraties du monde, Arabie Saoudite, République Islamique d’Iran, et autres dictatures, pour obtenir que les législations sur l’avortement relèvent de la seule responsabilité des États.
Pour justifier sa béatification puis sa canonisation en un temps record l’Église affirme que Jean-Paul II serait à l’origine de la guérison miraculeuse de deux femmes . Face à cela : combien de millions de femmes mortes des suites des avortements clandestins à travers le monde depuis 20 ans ?
On est aujourd’hui capable d’évaluer au niveau mondial, les conséquences du statu quo obtenu par le pape:
21 millions d’avortements « à risque » sont pratiqués chaque année, 40 % concernent des jeunes femmes de 15 à 24 ans
Il en résulte chaque année : 8 millions de femmes souffrant de complications liées à ces avortements et 47.000 décès maternels soit 13 % de la mortalité maternelle
Il suffit de faire la multiplication...
Contacts : LDIF Annie Sugier 06 38 39 42 92
Femmes Solidaires : 06 76 71 08 54
(*) Médecins du Monde, 2013. : « Les avortements à risque : du déni à l’action : s’engager au Caire+20 pour un meilleur accès à la contraception et à l’avortement sûr et légal »,
